Sunday, October 23, 2011

Chelsea galleries, mon péché mignon

Tout comme certains peuvent être drogués au sport, à la sieste ou à la nourriture, moi c'est pas compliqué, j'ai juste besoin de ma petite dose d'Art pour ne pas me laisser abattre par ce flux d'actualité morose et décevant.

Je suis sauvée. New York est un peu the place to be entre ses nombreux artistes résidents et ceux qui viennent s'imprégner, s'inspirer, passer quelques jours, quelques années, voire ne plus jamais repartir, attirés comme des aimants.

Artistes de rues, musiciens bohèmes, danseurs sauvageons, photographes en herbe, peintres de génie, la ville regorge de secrets, de surprises, de personnages hallucinants. Autant qu'une autre ville, en fait sûrement, à la différence près qu'ici, chacun se sent chez lui, avec sa part de modestie, d'optimisme sans égal, d'ouverture d'esprit et de curiosité sans frontières. Plus pauvres les uns que les autres, tous éclairés d'une lueur d'espoir, d'une confiance en eux, d'une joie de vivre qu'ils partagent à souhait. Un sourire, une esquisse, un bout de papier, une  main serrée, un baiser...Tout est possible, tout est ouvert, on ouvre la porte, on se parle, on s'aime, on s'ignore, on se rappelle, on se souvient et on se dit tiens sur la route des artistes, n'est de barrière que notre propre conscience...Osons, creusons, fouillons, créons, le monde est infiniment beau...ou moche, comme on veut, mais infini ça c'est certain.

Ma rencontre du jour c'est Mark Wiener, un peintre abstrait installé au 551 West 21th Street.

Samedi ordinaire, ballade sous le soleil de Chelsea, virevoltant parmi les galeries plus ou moins trash, plus ou moins farfelues. Des idées par milliers jaillissent dans ma petite tête, d'un coup un petit escalier, envie de monter, juste comme ça, un parquet tout défoncé, un pilier en béton armé, des photos d'Irving Penn, noir, blanc, poussière...j'adore. Une petite tête dépasse d'une porte, c'est lui, Mark, total inconnu, une deuxième tête , sa femme, Linda, totale inconnue, ils m'invitent. Dans ma tête, ma mère, "ne parle pas aux inconnus ma fille, ne rentre pas chez les gens que tu ne connais pas". Oubliée, j'entre, je rêve, j'hallucine, cet homme est un génie, oui oui, je n'exagère pas. Un flash, ça me rappelle Soulages et ses peintures toutes noires qui n'ont l'air de rien comme ça mais en fait on dirait qu'il a tissé des fils d'or dans ses tableaux. Presque pareil, en plus abstrait. A côté d'autres tableaux, mix de géométries, de taches, de jets, une averse de génie, une tempête de passion, on ressent une telle intensité, une puissance, j'aime, je reviendrai.

 
 

Il ne manque plus qu'un Beethoven en fond. Tiens on va se l'écouter pour la peine...

1 comment:

  1. Quel enthousiasme, juste un bémol le noir c'est aussi jhonny haliday

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