Sunday, March 13, 2011

Vive le cinema français à l'étranger

Une chose que j’adore dans cette ville c’est qu’elle déborde tellement d’activités qu’on ne sait parfois plus où donner de la tête. Cette fois, histoire de fêter ce premier mois loin de mes racines, rien de mieux qu’un bon film français puisqu’il était à l’honneur cette semaine dans le cadre du festival « Rendez-vous with French Cinema ».

Ce rendez-vous annuel organisé par l’association Unifrance et the Film Society of Lincoln Center a pour but de nous offrir une rétrospective des meilleurs films français de l’année précédente en présence des réalisateurs et même de certains acteurs. Au programme entre autres : Potiche de François Ozon, D'un film à l'autre de Claude Lelouch, La princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier, Au fond des Bois de Benoît Jacquot, Love Crime d'Alain Corneau...

Et mon choix s'est porté vers ?
Of course Bertrand Tavernier et Gaspard Ulliel en personne !!! 
Si si, quand on dit que tout est possible à New York !

Et attention ce n'est pas juste l’équipe qui arrive au début, dit 3 mots, on regarde le film et on s’en va. Non non, ici on a droit à une vraie présence avec une séance de questions/réponses et pour une fan de cinéma comme moi quoi de plus beau que de pouvoir boire les paroles de ce décidément talentueux et sympathique Bertrand !
On ne le présente plus, il nous a émerveillé avec Des enfants gâtés , fait vibrer avec Un dimanche à la campagne, La vie et rien d'autre, la liste est tellement longue. 

Réalisateur, Scénariste,acteur, écrivain, notre génie nous épate là encore avec une brochette de beaux gosses (Gaspard Ulliel, Grégoire Leprince-Ringuet, Raphael Personnaz, Lambert Wilson,Charles Petit), la plantureuse Mélanie Thierry dans le rôle de la princesse, une histoire d’amour reflétant les espoirs, rêveries et perditions d’une jeune fille innocente convoitise de tout le royaume sur fond de guerre sanglante entre huguenots et hérétiques.
De la manière la plus humble qui soit, il retrace cette histoire tirée d’une nouvelle de Madame de la Fayette avec une telle poésie, un travail de titan sur les moindre détails que ce soit les décors , les costumes, les jeux de lumière, sans parler des dialogues et  de la musique créés de a à z pour le film. Tous les ingrédients sont donc présents pour nous transporter 500 ans auparavant.
A la séance questions/réponses , nos 2 acolytes s’en sortent comme des chefs, le tout dans un anglais parfait. On aura ainsi appris que Bertrand Tavernier a épluché jour et nuit les livres d’histoire, son sujet de prédilection pour nous faire pénétrer au mieux dans l’ambiance de l’époque, qu’il a suivi de près nos jeunes acteurs refusant de prendre quelconque doublure quelque soit la scène ou encore qu’il n’a pas voulu faire mourir Mélanie Thierry contrairement au livre car pour lui, cette femme se retrouve ainsi libérée de tout et peut voguer seule et indépendante vers son destin. Et oui, car pour lui ce film n’est pas un documentaire historique mais bien un film adaptable à tous les temps et notamment aujourd’hui où guerres de religion, femmes maltraitée, domination et jalousie sont malheureusement d'actualité.
Quoiqu’il en soit, Gaspard est là pour réchauffer nos petits cœurs et nous rappeler que la vie n’est pas que horrible, Dieu merci. 

On en sort ravi donc, non seulement d’avoir vu un beau film mais d’avoir pu approcher nos 2 stars à moins d’un mètre et se rendre compte que Gaspard est vraiment vraiment beau et Bertrand vraiment vraiment un génie.

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